Présentation d’un auteur :
Artiste-photographe de nature à la base, Bernard Boisson n’en est pas moins devenu écrivain, conférencier, réalisateur audiovisuel, journaliste, généralement plus présent dans les médias libres que dans les autres.
Dans son parcours, il s’est principalement intéressé aux perceptions de nature peu ou pas intégrées par notre culture. Il a développé la notion de « Primordialité » pour mettre en avant l’importance à préserver des espaces sans la moindre empreinte humaine afin de nous sortir des conditionnements psychologiques de l’homme sur l’homme et de ranimer maintes parts manquantes dans notre sensibilité. Il révise différemment la ligne de notre progrès pour que notre société soit d’emblée génératrice d’équilibres, en elle-même comme à travers tout ce qui l’entoure.
Il est initialement auteur du livre « La Forêt Primordiale » (première édition 1996 aux éd. Instant Présent ; deuxième édition 2008 aux éd. Apogée). Egalement auteur du livre « Nature Primordiale, des forêts sauvages au secours de l’homme » ( 2008 aux éd. Apogée) et dernièrement « La Forêt est l’avenir de l’homme, une écopsychologie forestière… (2021 aux éd. Courrier du livre). il travaille aussi sur plusieurs autres manuscrits entamés qu’il rédige selon l’urgence à transmettre, mais avec la lenteur contrainte du professionnel non protégé par un salaire. Outre cela, il a participé à nombre de publications collectives (actes de colloques…) et rédige des articles de recherche. Il est un membre fidèle des JNE (Journalistes-Ecrivains de la Nature et de l’Ecologie) depuis 1998.
Sa démarche est par sa sensibilité essentiellement poétique et par sa pensée essentiellement philosophique, au demeurant sans appartenance confessionnelle ou partisane. Il ne se voit pas comme un écologiste faisant de l’art, mais plutôt comme un artiste rentrant dans le champ de l’écologie pour redonner sève à notre enracinement terrestre. Il aspire à trouver le point le plus intime de nos résonances avec les forces premières du monde.
Dans la réalisation audiovisuelle, son cœur de recherche est « l’immersion audiovisuelle poétique », non point par des techniques d’imagerie 3D, mais par la résonance synesthétique entre l’image, la musique et la parole. Ce mode d’investigation l’oblige à des préambules d’immersion en nature. Il s’agit de tendre vers une inspiration réelle, en cherchant à éviter l’imagination voulue, ses interprétations, et le plaqué/collé des projections mentales. Il cherche à coopérer avec des compositeurs(trices) se rendant sur les lieux car les sentiments de nature ne s’inventent pas. Ils se vivent au réel et se traduisent ensuite. Ses créations audiovisuelles sont uniquement présentées en salle sur grand écran.
Bernard Boisson est aussi « consultant en écopsychologie ». Non pas « écopsychologue », car selon lui, seule une conscience collective peut guérir une autre conscience collective des dysfonctionnements inféodés aux conditionnements mentaux et à la méconnaissance de soi dans les rapports humains/nature. Il s’implique davantage face au mal de la société que face au mal de l’individu. Dès lors, il appréhende l’écopsychologie au delà de toute psychologie se confinant dans le développement personnel. Au sein du très vaste champs interdisciplinaire de l’écopsychologie, il prône la nécessité d’une « écophénoménologie », c’est-à-dire un champ d’investigations qui discerne nos perceptions inconditionnées de nature des représentations et des interprétations par lesquelles nous les recouvrons. Du reste, le sens de son art aspire à creuser un sillon dans cette ligne de discernements. Il n’a de cesse d’alerter de la crise écologique et sociale actuelle par les tendances particulièrement « vocationnicides » du monde professionnel actuel.
il délivre des conférences, et élabore en ce moment des ateliers et des modules de formation. Il a participé depuis une bonne vingtaine d’années à maints colloques interdisciplinaires et tables-rondes. Constatant une très grande acculturation perceptuelle dans le monde du BTP et dans la géo-ingénierie, il soutient la nécessité de compléments de formation antidotes dans ces secteurs professionnels.
Il est président et co-fondateur de l’association Forêt Citoyenne, une ONG de prospective et d’appui à la préservation des espaces arborés en ville comme dans le milieu rural. Il est engagé auprès de maintes ONG d’acquisitions foncières de forêts pour les rendre à leurs écosystèmes.
Ses expositions entremêlent des photographies et des aphorismes qui sont pour lui des « photographies littéraires », où des flashs de prises de conscience, amenant le visiteur à méditer « l’indicible dans le figuratif » en passant outre l’anecdotique et l’esthétique du sujet. Par-delà ses expositions itinérantes, il est aussi contributeur d’une exposition permanente dans un musée naturaliste roumain jouxtant la frontière ukrainienne intitulée « Carpathia Sylvae » (exposition managée par Vita Sylvae Conservation).
Sa démarche s’inscrit dans une ouverture interdisciplinaire, autant qu’il est persuadé qu’une société ne pourra jamais s’accorder aux écosystèmes, à la biosphère où tout est profondément interrelié et évolutif, si elle n’est pas en elle-même très fortement habitée par une dynamique d’interdisciplinarité et de maturation conjuguée.
Du reste, lorsque l’aspiration est de se relier les uns aux autres au niveau même où nous pouvons nous relier à l’essence première du monde, c’est plus de transdisciplinarité qu’il s’agit que d’interdisciplinarité…
A bon entendeur…